Une douce journée automnale pour le groupe des 10 marcheurs se retrouve à Buoux. Sur une large colline à laquelle s'adosse le village, accessible par un "chemin de l'oratoire" qui grimpe jusqu'au sommet, se trouve la chapelle Sainte-Marie. Cette construction romane pleine de charme est bâtie dans l'enceinte d'un cimetière qu'entoure un muret de pierres et une agréable forêt ombragée. Ce sanctuaire n'est autre que l'ancienne église paroissiale Sainte-Marie de Buoux. Construite peut-être vers le XIIIe siècle. A l'intérieur une tombe massive contient sans doute la dépouille d'une personnalité locale. Descente dans le bois vers le Château de Buoux en pleine rénovation. Sur le sentier des boules nous interpellent ? phénomène étonnant avec la présence de sphères qui sortent de la roche : les boules de Buoux. Ces boules sont des sphères de 10 à 50 cm de diamètre, régulières, compactes, enchâssées dans la molasse burdigalienne. Elles y sont "fichées" comme des boulets de canon dans une muraille. Situé en plein massif du Luberon et blotti dans l'écrin de verdure de son parc, le château de Buoux est un monument historique datant du XVIème siècle. Fait exceptionnel pour un tel site, il abrite un centre d'accueil polyvalent, axé sur les thèmes de la nature, du sport, de la culture et de la découverte des trésors régionaux. Le château, tel qu'il est connu actuellement comporte plusieurs bâtiments : une demeure seigneuriale, en forme de « U », et quatre bâtiments plus anciens. De nos jours, il accueille un centre de vacances du réseau Léo lagrange à vocation de découvertes et études de l'Environnement, pour des groupes scolaires. Nous remontons la route vers la ferme du Jas et découvrons une jolie basse-cour de " galinettes". Traversée de la D 232 et suivons le GR 9 à travers bois. Sur notre droite vers l'arrivée du Château des Tourettes des champs blancs comme de la neige sont recouverts de fleurs blanches de "fausse roquette". Grand domaine clocher, pointu, sa façade montre la viticole que nous contounons jusqu'au hameau de St Jean et arrivée au hameau de Massian. La Chapelle St Martian ou Massian nous ouvre sa porte, devant une croix et la chapelle fermée de St Martian. Une table et un petit muret sont parfait pour la pause de midi avec la villa d'Apt comme décor. Un festival de desserts et nous voilà prêts pour reprendre la route qui nous amène à la chapelle de la Santonne. La petite histoire dit que Roger Petit, professeur d’Anglais et amateur d’art moderne, s'était promis durant la guerre d'Algérie de construire cette chapelle s'il revenait vivant. Son vœu se réalisa, il construisit cette chapelle de ses propres mains sur le terrain de sa propriété et y consacra une partie de sa vie. Chappelle atypique, son toit est arrondi, représentation d’un poisson insérée sous une série de vitraux qui l’illumine.
A l’intérieur, un tronc d’olivier en forme de Christ aux bras levés occupe le centre de la pièce, devant mur occupé par une mosaïque qui représente un cœur d’où partent plusieurs rayons. Au-dessus de sa tête, un vitrail qui fait fonction de clef de voûte représente lui aussi un poisson vers lequel convergent les arcs de la voûte. Pourquoi la Santonne ? La femme de M. Santon, propriétaire en 1812 d’une des premières maisons le long de ce chemin, a probablement laissé un souvenir marquant dans ce quartier. Par coïncidence, on peut y voir aussi un souvenir de l’Algérie : un santon, en Algérie, est une petite chapelle contenant le tombeau d’un santon, sorte de moine mahométan ; et un lien avec le santoun de Provence. Comme le souhaitait son créateur, La Santonne est un lieu sacré qui doit inciter à la méditation envers la nature et la création. Aujourd'hui, décédé, ses cendres reposent à l'intérieur. Vue du chemin au dessus, le toit de la chapelle ressemble à une soucoupe volante. Un autre groupe arrivant, nous en profitons pour leur demander de nous prendre pour la photo souvenir. Remontons derrière la chapelle et rejoignons la route qui mène aux Agnels où se trouve une distillerie de lavande. Les vergers d'abricotiers en parrure d'automne illuminent la colline et par un sentier montant nous voyons une maison troglodyte sous la roche. Nous avons même rencontré la "cuisinière" du lieu !!mais oui ! Une piste nous amène sur le plateau ds Claparèdes que l'on suit en passant aux Prés des Masques, Barbe Blanche, Chante Duc. Une petite roue descend vers la grande propriété de la Grande Bastide et nous parvenons à Buoux où sont garés les voitures. Merci pour l'ambiance chaleureuse du groupe et à la prochaine.
Randonnée :15,8 km - 5 h - 480 m
15-11-2018